Alopécie féminine | Entre hormones et hérédité, toutes concernées, mais pas toutes égales
Connaissez-vous l’alopécie androgénétique ? Communément appelée calvitie chez l’homme, ce phénomène existe également chez la femme. Il est certes moins répandu, mais affecte beaucoup d’entre nous. Cela me paraît important d’en parler car la perte de cheveux au féminin renvoie essentiellement à des causes comportementales comme l’abus de colorations chimiques par exemple. Mais la chute des cheveux a aussi des causes physiologiques qui rendent cette maladie assez sournoise et plus difficile à traiter. Entre désordre hormonal ponctuel et hérédité plus ou moins marquée, nous sommes toutes concernées, mais pas forcément égales face à ce phénomène qui demeure encore tabou. Et si on en parlait ?
Comprendre les symptômes
Comme je l’ai déjà écrit à plusieurs reprises dans mes précédents articles, peu importe la ou les causes d’une chute capillaire massive, le résultat est le même. Le cheveu devient plus fin et plus cassant et certaines zones de votre crâne sont clairsemées (derrière les oreilles, la raie centrale ou le front). On pourrait presque sentir ses cheveux tomber et quand on passe la main dedans, c’est une vision d’horreur. Nos belles boucles se font la malle par poignées…Quand j’ai pris conscience de mon alopécie, il y a quelques années de cela, j’ai décidé d’affronter le problème. Mes recherches m’ont rapidement permis d’établir un diagnostic. Dans mon cas, je savais à qui m’en prendre : aux multiples lissages et défrisages qui avaient endommagé ma chevelure crépue, mais également à une maladie et au stress. La mise en place d’une routine capillaire vertueuse, associée à une bonne dose de patience, m’a mis sur les rails de la guérison.Mais ce n’est pas toujours le cas. Certaines femmes souffrent de l’alopécie parfois dès leur plus jeune âge. Ni les coiffures, ni le tabac, ni les produits chimiques ou les déséquilibres alimentaires ne peuvent expliquer ce phénomène. Face à cette souffrance, je ne vois qu’une solution, le recours à un médecin, un dermatologue plus précisément. Celui-ci vous prescrira des examens plus approfondis et déterminera si votre alopécie est cicatricielle.Une alopécie cicatricielle est définitive car le follicule pileux est détruit et fait place à une cicatrice. Ce type de calvitie fait suite à un accident (une brûlure par exemple), un traitement médical (comme la radiothérapie) ou une maladie auto-immune. D’où la nécessité de poser rapidement le bon diagnostic.
La faute aux hormones masculines
Cela va en surprendre plus d’une, mais il existe un type d’alopécie féminine causée par un excès d’hormones masculines. On parle alors d’hyperandrogénie, à cause de ce trop-plein d’androgènes. Nous avons toutes des hormones mâles, rien d’inquiétant à cela. Il suffit cependant d’une quantité un peu plus importante pour que notre cycle capillaire s’emballe. Il se produit alors le même phénomène que chez les hommes : la pousse et la chute du cheveu s’accélèrent, réduisant ainsi notre capital capillaire, jusqu’à le faire disparaître définitivement. Cela s’accompagne généralement d’une pilosité assez marquée, de cycles menstruels compliqués et d’une peau à tendance grasse. Comme si perdre les cheveux n’était pas suffisant, il faut que cette maladie s’accompagne de tout ce qui complexe la gent féminine. Ce n’est cependant pas la forme la plus fréquente d’alopécie.
Entre grossesse et ménopause, merci la vie
L’alopécie androgénétique se manifeste souvent aux moments clés de la vie biologique d’une femme : la puberté, la grossesse et la ménopause. À l’adolescence, le sébum produit en excès empêche les racines de respirer. Le cuir chevelu est saturé et le cheveu est asphyxié.Après la grossesse, les œstrogènes sont en chute libre après avoir été au plus haut. On parle alors de chute réactionnelle pour l’alopécie du post-partum. Ajoutez à cela stress et fatigue et vous obtenez une chute de cheveux massive, qui sera d’autant plus importante si vous avez une hérédité marquée à ce sujet. Même si elle n’est pas définitive, 6 à 10 mois sont parfois nécessaires pour retrouver de belles boucles bien dessinées.La ménopause, qui survient en général après 50 ans, n’épargne pas non plus les cheveux, toujours à cause des chutes d’hormones. Les œstrogènes ne permettent plus de booster suffisamment la pousse et les hormones mâles, toujours bien présentes, accélèrent la perte. Pour faire simple, le cycle normal de développement du cheveu se joue en vitesse rapide.Ce n’est pas l’article le plus joyeux que j’ai pu rédiger ! J’ai l’impression qu’à tout moment de notre vie la perte de cheveux n’est jamais bien loin. Fort heureusement, mis à part les chutes liées à une maladie spécifique et un traitement médical, l’alopécie n’est jamais totale chez la femme. De plus, elle est bien souvent diffuse, même si une pelade n’est jamais à exclure. Certaines femmes à la chevelure bien fournie ne se rendent même pas compte que certaines parties de leur chevelure sont plus clairsemées que d’autres, c’est dire !
Des exemples inspirants
Une perte de cheveu c’est traumatisant et souvent vécu comme une maladie honteuse. La chevelure est un attribut de la féminité et devenir chauve représente probablement l’un des pires cauchemars des femmes. Si vous vivez cette situation difficile, inspirez-vous de celles qui ont osé briser le tabou ! De plus en plus de femmes célèbres libèrent la parole et parlent de leur alopécie. Citons Jada Pinket Smith, Lady Gaga ou encore Naomi Campbell, qui sont pourtant l’incarnation du glamour et de la féminité. Je vous invite également à découvrir les très jolis témoignages de Nathalie, Patricia ou Johanne, qui ont accepté leur alopécie et ont décidé de vivre avec. Choix peut-être radical, mais intéressant car il invite avant tout à arrêter de se mettre la pression et à s’aimer telle que l’on est, tout simplement.Et vous, avez-vous une expérience particulière à partager ? Avez-vous connu un épisode de perte des cheveux et comment l’avez-vous surmonté ? J’attends vos témoignages avec la plus grande impatience. N’hésitez pas à consulter les autres articles du blog, je développe depuis plusieurs semaines ce sujet qui me tient particulièrement à cœur et qui m’a poussé à créer Capill’Care.
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